La persévérance finirait-elle par payer ? C’est ce que pense l’Institut américain du cancer, le NCI qui affirme que 800 000 morts du cancer, entre 1974 et 2000 ont pu être évitées grâce à toute la communication faite sur le tabac, comprenant les campagnes d’information sur les traitements contre le tabac et les mesures anti-tabac prises par le gouvernement.
Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont dû observer le nombre de cancers des poumons déclarés sur les personnes nées de 1890 à 1970. Parmi cette tranche d’âge, beaucoup d’Américains ont été incité à fumer, notamment pendant les deux guerres, cette campagne ayant été beaucoup soutenue par le gouvernement lui-même.
Des campagnes anti-tabac tardives
D’après le NCI, si les mesures et les campagnes anti-tabac avaient été plus efficaces dès la première campagne d’informations en 1964, 2.5 millions d’Américains auraient pu être épargnés par les maladies adjacentes au tabac.
Selon le chef de la division de contrôle des cancers du NCI, le professeur Robert Croyle, les résultats de l’étude sont assez révélateurs de la politique de consommation du tabac qui sévissaient à cette époque. Et aujourd’hui, les répercussions dévastatrices de cette époque sont la preuve qu’il faut réduire le tabagisme. ». Il poursuit en expliquant « qu’il faut continuer à lutter contre la consommation du tabac qui reste la priorité médicale et de santé publique qu’il faut éradiquer ».
Même si ce chiffre donne espoir, et que de plus en plus de procès sont intentés aux cigarettiers, essentiellement aux États-Unis, la route sera longue. Le business de la cigarette a encore de beaux jours devant lui. En 2016, Philip Morris International a vendu 813 milliards de cigarettes dans le monde entier.
Des résultats probants
Face au nombre de fumeurs qui diminue, les États-Unis peuvent se féliciter de l’efficacité des mesures anti-tabac mises en place au fil des années.
En 2020, les États-Unis comptaient environ 12.5% de fumeurs réguliers de plus de 18 ans. Ce chiffre publié en mars 2022 dans le rapport des Centers Disease Control and Prevention confirme la tendance du pays à voir son nombre de fumeurs diminuer. En parallèle de cette diminution, la consommation de produits à base de tabac et de nicotine a elle aussi évoluée avec une forte augmentation de l’utilisation de la cigarette électronique. Cette dernière favorise généralement la transition lorsque les fumeurs souhaitent arrêter de fumer. Elle représente pourtant un grande part de la consommation de tabac dans le monde, ce qui favorise le risque d’addiction et de développer des maladies.
De plus, les associations et les organisations accentuent leur combat contre le tabagisme chez les jeunes en s’attaquant aux cigarettes, cigares et cigarettes électroniques parfumées qui font fureur chez les jeunes consommateurs.
De grandes villes américaines comme New-York par exemple ont déjà pris des mesures anti-tabac qui génèrent une forte diminution des fumeurs de la ville. Vous ne pouvez donc pas fumer en plein milieu des rues new-yorkaises si vous ne respectez pas les règles en vigueur, à savoir ne pas fumer dans les parcs ou à une certaine distance des restaurants et des buildings. Des initiatives locales qui fonctionnent car le nombre de fumeurs de la ville est passé de 21.5% en 2003 à 13.9% en 2017.
Espérons que de plus en plus de villes s’attaquent au problème du tabac dans les années à venir.